” L’arbitrage permet de voir le tennis de table d’une autre manière !”

Ils ne sont pas les acteurs les plus en vue dans l’aire de jeu mais leur rôle tout autant, voire plus important que les joueurs-ses. Autrefois en sous-effectif dans certains cantons, les arbitres suisses sont de plus en plus nombreux et même de plus en plus jeunes ! Focus sur ces hommes et femmes de l’ombre dans le monde du tennis de table.

''En général, les joueurs sont assez respectueux des arbitres à de rares exceptions donc on ne se retrouve pas avec les mêmes problématiques que dans d'autres sports par exemple.'' Ces propos de Patricia Maiz Calle, responsable des domaine activités et domaine formation de la commission des arbitres AGTT, démontrent les propos mentionnés en introduction : les arbitres ne sont pas les acteurs les plus remarqués du jeu. Cependant, il n'empêche que cela devient une vocation pour beaucoup plus de personnes !

''Il fut un temps ou l’on avait pas beaucoup d’arbitres en Suisse mais ces dernières années, on a eu une augmentation du nombre d’arbitres, notamment cette saison.'' nous raconte Patricia. En effet, pas moins de sept nouveaux arbitres officieront pour cette saison. Parmi eux, Maxime Niel, tout juste 19 ans, également joueur à UGS-Chênois et qui a vécu une expérience inédite en étant arbitre lors des championnats d'Europe jeunesse en juillet dernier à Malmö : ''J'ai eu la chance d'avoir été sélectionné pour arbitrer les championnats d'Europe jeunes et de rejoindre le programme des jeunes arbitres ce qui ma permis de tout de suite mettre en pratique ce que j'avais appris durant la formation et dans un contexte incroyable.''

Le programme des jeunes arbitres ? Un système mis en place par l'ETTU (Union européenne de tennis de table) pour promouvoir l’arbitrage chez les jeunes en les faisant officier dans des tournois internationaux. Une équivalence existe en Suisse comme nous explique Patricia : ''On veut lancer directement les jeunes arbitres dans le grand bain donc on n'hésite pas à faire arbitrer des rencontres de Ligue Nationale Dames aux arbitres régionaux motivés pour gagner de l’expérience et leur faire aimer encore plus l’arbitrage.'' Maxime nous confirme également que ces rencontres d'élite l'ont encore plus poussé vers l'arbitrage : ''Lorsque j'allais voir les matches de Ligue Nationale d'UGS, j'ai eu l'occasion de pouvoir aider en tant qu'arbitre et j'ai vraiment apprécié le fait de pouvoir de bons joueurs jouer de près ainsi que de faire partie du match d'une certaine manière et aider au bon déroulement. C'est donc la combinaison de ces deux choses qui m’a donné envie de plus arbitrer.''

Avant d'arriver à ce niveau là, Maxime a du passer par une formation d'arbitrage régional sur une demi-journée avant de pouvoir se lancer dans celle d'arbitre national. Cette formation dure trois jours, avec un premier jour théorique puis un second avec un premier examen à blanc. ''Ensuite, c'était au tour des examens. Le premier théorique que nous avons réalisé à côté de Berne et une fois réussi le pratique que nous avons réalisé à un tournoi où Patricia nous observait.'' nous conte Maxime, qui a donc obtenu son statut d'arbitre national pour cette saison 2024-2025.

Toutefois, le jeune Maxime ne compte pas s'arrêter en si bon chemin : ''Pour le futur, je souhaite continuer a arbitrer au niveau national mais aussi international en continuant d'abord à arbitrer des compétitions jeunes à l'international et puis éventuellement passer aux adultes. J'aimerais pouvoir atteindre le titre d'arbitre international dans un premier temps.'' Il souhaite également faire passer un dernier message à ceux hésitant à se lancer dans l'arbitrage : ''Je dirais qu'il ne faut pas hésiter à essayer. Cela permet de voir le ping d'une tout autre manière. C'est grâce à l'arbitrage que j'ai fait des rencontres incroyables et je ne regrette absolument pas d'avoir commencé.''

Le mot de la fin reviendra à la formatrice de Maxime : ''Il n’y a pas d’âge pour devenir arbitre ! Des jeunes pensent qu’ils n’ont pas l’âge pour l’être et les plus âgés pensent qu’ils ont laissé passer leur chance. L’exemple de Gabriele Chiari, qui a plus de 70 ans, qui arbitre depuis de nombreuses années après avoir débuté sur le tard mais qui a toujours un excellent niveau, l’atteste.''

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Patricia Maiz Calle et Maxime Niel

Quelques photos de Maxime aux championnats d'Europe jeunesse cet été

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